Anastrianna de Galanodel

Messages : 28 Date d'inscription : 26/11/2008 Age : 37

[HRP : Allez, il est grand temps que je cède à la pression et que je me présente, désolée de ne pas faire comme tout le monde, mais je présente mon personnage, et décrit son arrivée en ces lieux... Bon d'accord j'aurais peut-être du posté dans la section RP à ce niveau...mais bon vous pouvez toujours déplacer le sujet... /HRP]

Alors que le ciel était tourmenté, comme souvent depuis quelques cycles, un zozio tentait de se frayer un chemin entre les bourrasques de vent violentes. De souvenirs de renaissants, c’était bien la première fois que le vent se manifestait avec une telle ardeur. Beaucoup de personnes restaient chez eux attendant la fin de ce cataclysme, qui pour les mystiques était l’annonce de la fin des temps.

Les Temples et les Eglises de toutes confessions faisaient le plein de nouveaux fidèles avec ce temps capricieux, mais la première raison était que depuis quelques temps des hommes se prétendant « dieux » avaient lancés une offensive sur les terres de plusieurs seigneurs d’Afterend. Et que la crainte de la fin engendre bien souvent un regain de la foi.

Anastrianna suivait de loin ce triste épisode, comment pouvait-on penser que des êtres soit disant supérieur puissent agir avec un tel mépris de la vie ? La vie était un cadeau fait aux renaissants par les dieux, alors pourquoi désireraient-ils leur enlever ce présent maintenant ?

A bien y regarder, Anastrianna ne voyait en ces tristes sires que des hommes ayant pris un peu trop d’ego… et bientôt tel Icare volant trop près du soleil, ils verront leurs ailes se briser.

Malgré les recommandations de l’aubergiste, chez qui elle logeait depuis qu’elle avait perdu ses terres, Anastrianna quitta la douce chaleur de l’auberge du nouveau monde pour s’aventurer dans le paysage venteux des terres d’Afterend. Elle prit tout de même le soin de se vêtir chaudement pour affronter les bourrasques hivernales.

Elle errait, comme à son habitude depuis quelques temps, dans les rues désertes flirtant avec les souvenirs d’un heureux passé perdu. Le fait de croiser aucune âme ne la dérangeait pas, elle aimait se retrouver seule avec ses pensées pour seules compagnes.
Elle aboutit à la fin de la rue principale qui s’ouvrait sur les terres dangereuses de ce monde ô combien étrange. Elle s’apprêtait à faire demi-tour pour retourner à l’auberge, le froid glacial n’étant pas un précieux allié pour les méditations, quand un zozio transportant un message, la percuta en pleine poitrine. Le choc lui arracha un cri mais il n’y avait pas une âme pour l’entendre. Anastrianna passa sa main sur l’endroit endolori par la violence du choc, et baissa les yeux en direction de l’animal. Il avait l’air sonné, elle approcha donc sa main pour soulever le petit animal. Il ne réagit pas de suite, elle l’enserra donc dans ses mains pour tenter de lui transmettre un peu de sa vie et de sa chaleur. Quelques grains de sables eurent le temps de s’égrainer du sablier du temps, quand l’oiseau reprit connaissance. Ce simple fait, fit sourire Anastrianna. Elle relâcha donc la pression de ses mains pour permettre au zozio de reprendre son envol pour mener à bien sa mission de messager. L’oiseau voleta autour d’elle pour se poser sur son épaule.

Le hasard avait voulu qu’elle soit le destinataire du message. Elle s’amusa de l’ironie du Destin, et d’un geste délicat défit le parchemin de la patte de l’animal. Elle le gratifia d’une caresse sur les plumes de son gosier, et il partit aussitôt affronter de nouveau les éléments déchaînés.
Anastrianna le regarda prendre son envol et lutter avec une telle détermination contre le vent, jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un minuscule point dans le ciel gris.

Elle retourna donc à son attention première, retourner à la douce chaleur de l’auberge, en serrant précieusement contre son cœur la missive que ce petit messager lui avait apporté.

Une fois arrivée à l’auberge, elle défit sa cape pour la déposer négligemment sur le dossier d’une chaise, et partit s’installer près de l’âtre pour réchauffer ses mains engourdies par le vent frigorifiant. Elle profita de la lumière et de la chaleur du feu pour y lire sa missive.

Citation :: Ma dame,

Après notre brève rencontre à l’auberge, j’aimerais faire plus ample connaissance avec vous. C’est pourquoi je vous invite à rejoindre le bastion des Varanasi. Qui sait peut-être y découvrirez-vous ce que vous chercher.

Bagheera

Anastrianna releva la tête et fixa les flammes dansantes du foyer. Si elle écoutait son cœur, elle serait déjà en train d’affronter les éléments pour rejoindre ce mystérieux Bagheera qui, elle ne savait dire pourquoi, l’attirer. Sans doute le mystère qui l’auréole, voilà ce qu’elle avait pensé au début. Elle quitta donc les devants de la cheminée pour rejoindre sa chambre, prenant au passage sa cape afin de ne pas subir les remontrances de Malice.

Elle déposa le parchemin sur son bureau, et il y resta durant plusieurs cycles.

Un matin, qui aurait pu être comme les autres, elle posa de nouveau ses yeux sur la lettre. La curiosité était toujours aussi forte…elle brûlait de savoir les raisons de cette invitation. Elle prit donc ses dispositions pour quitter quelques temps l’auberge, et se mit en route vers le bastion des Varanasi, une pure folie en ces temps de guerres….mais qui vit sans folie ne vit pas.

Les terres des Varanasi avaient subit les douleurs des sièges et de la guerre qui faisaient encore rages. Anastrianna eut un pincement au cœur à voir cette désolation autour d’elle, mais le temps est capable de panser de nombreuses blessures, et les hommes de reconstruire en mieux ce que l’ennemi à détruit. Et peut-être qu’elle connaîtrait dans peu temps la renaissance des terres des Varanasi.

Elle arriva à destination, elle n’eut pas à montrer patte blanche pour rentrer, la simple lettre-invitation de Bagheera lui suffit pour obtenir un laissez-passer. Un guide la précéda pour lui indiquer le chemin jusqu’au hall où les présentations devaient s’effectuer, mais éblouie par le décor si peu familier, elle le perdit du regard et se retrouva perdue dans un dédale de couloirs qui se ressemblaient étrangement tous.

Elle déambula dans la vaste demeure, à la recherche d’un lieu où elle pourrait se présenter à tous les membres de la communauté. Son regard se porta à gauche puis à droite, enfin elle découvrit une porte entrouverte. Timidement elle la poussa, et entra sur la pointe des pieds. Avec un soupir de soulagement, elle se retrouvait seule dans une immense bibliothèque.

Jamais elle n’aurait pensé retrouver un tel endroit en dehors de Baktal. Cet endroit devait contenir une masse de savoir important sur de nombreux sujets. Elle laissa tomber sa cape de voyage sur le sol pour avoir une plus grande liberté de mouvement et admirer les ouvrages reliés en cuir précieux. Elle passa la main sur les ouvrages à sa portée, puis elle en prit un au hasard pour commencer à le feuilleter. Elle se laissa glisser le long du mur de livres, et prit place sur le sol. Les pans de sa robe blanche s’étalaient tels une corolle de fleur, et cachaient les motifs orientaux du luxueux tapis. Elle n’aurait su dire combien de temps elle resta ainsi dans cet endroit magique à ses yeux…mais elle fut bientôt interrompue dans sa lecture par les membres de la communauté des Varanasi.